Du bonheur dans l'ennui [ft. Poitrail d'Épines]

Qu'es-ce qu'on s'ennuyait ! Passer toute la journée dans une tanière ce n'est pas marrant. Mais comme j'était restreinte de rester au camp, il m'était plus simple d'appliquer mes devoirs de lieutenant. De plus, comme Petite Fleur devient grande, elle peut manger du gibier. Donc je séjourne dans la tanière des guerriers, c'est bien mieux que la pouponnière ! Désormais, je dors sur l'ancienne litière de Coeur de Sureau car la mienne est restée dans la pouponière. Je passe mes journées avec Poitrail d'Épines, car il est aussi enfermé dans le camp. Aujourd'hui, il fait beau. Et je fête mes 37 lunes ! Cela me décourage car je me sens vieille. Il est environ midi. Petite Fleur nous a apporté le déjeuner.
"Il est bon ton mulot, Poitrail d'Épines ?"

"Il est bon ton mulot, Poitrail d'Épines ?"
"Oui ce sera toujours meilleurs que les herbes médicinales" répondit je
Le soleil était haut il faisait chaud un temps idéal pour la chasse, les patrouilles et autres mais non,
consigné au camps moi et Pétale de Coquelicot sommes coincé ici pour guérir, il est l'heure du déjeuner la journée passe lentement
"Alors ?" demandais je "ça te fait quoi d'avoir 37 lunes ?"
je la taquine sur ça car je vois bien qu'elle n'a pas l'air d'être contente de les fêter.

"~soupir~... Poitrail d'Epines... Tu as beau être plus jeune que moi, nous sommes quand même égaux. Ah non... Que dis-je ?! Je suis ta supérieure !!! C'est qui le lieutenant, ici ?!"
J'adorais clashé Poitrail d’Épines. De plus, ça me faisait rire aussi car je racontais n'importe quoi. Il fallait bien rire dans ce pays ennuyeux... Car je l'avoue, je meurs d’ennuis. Je ne vois plus Petite Fleur ! Elle a atteint ses 6 lunes, donc elle traine déjà avec les apprentis. Il faut que j'aille voir Étoile de Lumière pour son baptême d'ailleurs... Car sinon, elle va me râler dessus !
J'arrête de penser et je regarde Poitrail d’Épines... Il est vexé !!! Je rigole dans mon for intérieur mais je lui lèche le front et lui dit :
"Sa va, sa va... C'était juste une blague...

"Sa va, sa va... C'était juste une blague..."
Je ronronne, "je ne savais pas que le lieutenant avait le sens de l'humour"
Je m'étire, et me lève doucement en faisant attention a ne pas trop m'appuyer sur ma patte tordue.
Le combat me parait loin maintenant mais les blessures nous rapellent le triste événement.
"Sinon tes blessures guérissent vite ?"

"Oui, assez. Mais je ne peut pas marcher sans l'aide de quelqu'un... L'odeur de la forêt me manque... J'ai envie d'y aller ! Si je veut, j'y vais en rampant."
Si bien qu'avec toute ma force, je me mit debout. Je trottina vers la sortie du camp, je ne pouvais aller plus vite, mais je voulais courir !
Je fonça comme une flèche vers l'arbre. L'arbre, le fameux, celui contre lequel j'ai dormi, le jour de mes blessures. C'est là, cette nuit ci, que j'ai décidé d'écouter mon cœur, et d'aimer Poitrail d’Épines.

"Oui, assez. Mais je ne peut pas marcher sans l'aide de quelqu'un... L'odeur de la forêt me manque... J'ai envie d'y aller ! Si je veut, j'y vais en rampant."
je souris a cette idée, la foret me manque également.
Perdu dans mes pensée je sursaute alors quand je vois pétale de coquelicot trottiner vers la sortie !
Je la suit, boitillant, aussi vite que je le peut, et puis elle se met a courir filant a travers les bois, je la comprends nous ne sommes pas fait pour rester inactifs aussi longtemps.
Qu'importe les blessures, alors voyant qu'elle me distance je m'élance pour ne pas la perdre de vue, c'est comme un renouveau si ont veux ,les odeurs de la foret l'air,
en temps normal je suis beaucoup plus rapide, je le sais pourtant, j'ai l'impression de filer comme le vent.
Pétale de Coquelicot semble irrattrapable au loin, puis, finalement je pensais mettre fait distancer une bonne fois pour toute,quand je l'aperçoit arrêter devant l'endroit ou nous avons dormit la dernière fois que nous sommes sortit, devant ce grand arbre qui nous avaient inspiré sécurité après la bataille, je me rapproche maudissant ma patte folle de m'avoir rendu si lent pendant cette petite course, et regarde ma camarade un instant elle qui semblait plonger dans une intense réflexion
Je m'assois a coté regardant l'arbre silencieux, la laissant méditer, puis je l'interroge
"A quoi tu penses ? tu a l'air préoccupée."

Je m'allongea près de l'arbre. J'avais mal. Autant à mes blessures qu'à mon cœur. Je priais. Priais Cœur de Sureau de me pardonner. Ma blessure au flanc c'était ré ouverte. Je la lécha.
Soudain, Poitrail d’Épines sorti des taillis; il m'avait suivi ! Puis je retomba dans mes pensées, aussi sombres que lumineuses.
Il s’assit à mes cotés, sans rien dire.
"A quoi tu penses ? tu a l'air préoccupée. dit-il finalement
-Poitrail d’Épines..."
Je me lève et m'assois en face de lui.
"Il faut que... Que je te parle"
J'ai peur. Personne ne dit rien, on dirait que ce sont nos yeux qui parlent. Soudain je lâche :
"Je t'aime, Poitrail d’Épines.

Le temps semble s'être arrêter.
je la regarde dans les yeux, pendant un instant,
confus sur ce que je ressentais, je ne savais l'expliquer, je suis d'habitude plutôt froid,
l'amour ? je ne connaissais pas, mais il est vrai qu'avec Pétale de Coquelicot je n'ais jamais montrer ce genre de caractère peut être que c'est ça…
Alors les mots sortent dans un souffle.
"Je t'aime aussi"
je sais combien ça a dut lui couter d'avouer cela, la souffrance de ses souvenirs de son ancien compagnon, je me sens un peut coupable, mais je m'approche et lui donne un coup de langue sur l'oreille pour la réconforter
je vois qu'elle saigne mais elle ne s'en soucie même pas
, nous avions beaucoup perdu tout deux, mais pas aujourd'hui, je leva la tête vers le ciel, d'un air de défi pour ce "clan des étoiles"
je ne ferais pas la même erreur qu'avec mes proches.

Je sortais de la tanière d’Étoile de Lumière avec le sourire et une très bonne nouvelle. Je m'avance vers Poitrail d’Épines en trottinant. Nos deux pelages se frottent l'un contre l'autre et je lui donne un coup de langue sur le front.
"Devine quoi ?" lui dis-je avec un sourire inchangeable
Je ne comprenais pas pourquoi si tôt... J'avais peur de la réaction de mon compagnon et de ma fille... Angoissé, mais heureuse, telle était mon humeur !

La journée était belle et le soleil haut, quand je vit Pétale de Coquelicot venir vers moi, l'air enjouée ,
je lui rendit son coup de langue dans un ronron
"Que se passe t-il ?" demandais je devant son grand sourire, elle avait l'air très heureuse mais en même temps un peut stresser
"qu'est ce qui peut te mettre dans tout ces états ?".

"Eh bien..."
L'envie de lui dire me brulais la langue ! Mais... J'hésitais, sa faisait si peu de temps... C'était trop rapide ! Eh puis, si sa se trouve il va mal le prendre ? ...
"J'attends des petits. Dans 2 lunes, ils seront là. Deux. Deux petits, me dit Étoile de Lumière..." C'était dit. J'ai miauler. Ses quelques secondes ont l'air de passé des années tellement la réponse me tient à cœur. Ce fut ce seul moment, unique, que je n'ai pas eu confiance en mon compagnon. Et si il m’abandonnais ? Et si... Il me laissait seule avec eux ? Qu'ils doivent vivre la même chose que Petite Fleur, mais en pire... Me sentir en mauvaise mère ? ...

"J'attends des petits. Dans 2 lunes, ils seront là. Deux. Deux petits, me dit Étoile de Lumière..."

Pendant une fraction de seconde je suis bouche bée
moi père ?! Ça me paraissait impensable, comment éduquer ces deux chatons moi même n'ayant pas vraiment eu de parents ?
puis j'inspire et pense a leur avenir, j'avais la chance de rattraper les erreurs qui avait été faite dans mon enfance. Pétale de Coquelicots semble vraiment heureuse a cette idée, bien qu'en ce moment c'est plus de l'angoisse que je lis sur son visage...
Les images se mélangent dans ma tête, je revois mon père m'attaquer puis, je me voie entrain de faire couler le sang et de m'enfuir, non je ne serais pas de ce genre là.
Je m'approche de Pétale de Coquelicots et mes ma tête contre le pelage de son coup, je chuchote
"C'est parfait je serais là pour eux... et pour toi"
Espérons juste qu'il ne voudrons rien savoir sur leur grand parents je n'ais pas beaucoup d'exemple a leur montrer

Je me réveilla en me frottant les yeux. Un grand baillement s'échappa de ma gueule. À demi-réveillée, je m'approcha de l'entrée de la pouponnière et trébucha, n'ayant pas l'habitude d'être seule au levé du jour. Je me releva tant bien que mal et vis ma mère en grande discussion avec Poitrail d'épines, sont compagnon. Je courus vers eux et l'arrêta net, m'attendant à une discussion sur les patrouilles. J'attendis que ma mère me regarde, assise sagement par terre. Je fila entre les jambes de Poitrail d'épines, n'écoutant pas leur sujet de bavardage, espérant qu'il me remarque...

Mon stresse retomba, écoutant sa phrase avec bonheur. Le sourire s'imprima sur mon visage, et pour longtemps ! Mais une autre pensée moins joyeuse me traversa l'esprit... La pouponnière... Je vais devoir y retourner ! Je déteste cette tanière, je m'y ennuie beaucoup ! Je soupira, puis mon regard pencha vers une petite boule blanche qui se faufilais dans les pattes de mon compagnon.
"Petite Fleur ! Tu tombe bien, j'allais pas tarder à venir te chercher. J'ai deux bonnes nouvelles pour toi !"
Je lui fit signe de venir à coté de moi et, une fois cela fait, je lui donna un coup de langue sur le front.
"La première, c'est qu'à la fin de la saison, tu deviendras une apprentie ! Et la deuxième..."
J'avais également peur de sa réaction, mais j'ai toujours su que Petite Fleur à mal vécu la mort de Cœur de Sureau et sa solitude, étant née sans frères ni sœur. J'espère qu'elle vas être contente !

"La première, c'est qu'à la fin de la saison, tu deviendras une apprentie ! Et la deuxième..." me dit-elle.
Je sauta de joie en entendant ça. Je vais être apprentie ! Je les regarda tour à tour. Une lueur de fierté brillait dans les yeux de son compagnon malgré le faites que ce ne soit pas mon vrai père.
" Je vais vraiment être apprentie ?! Ouiii ! "
Je me rendit compte que parlait fort et baissa d'un ton.
" Et c'est quoi la deuxième ?! "
Je vit le sourire tendre que Poitrail d'Epines fit à ma mère. D'un regard pétillant, je regarda ma mère, attendant qu'elle me réponde, un sourire afficher aux lèvres.

"J'attends des petits, tu vas être grande sœur !"
Cette fois ci je le savais, elle allais être contente. C'est normal. Une vraie famille recomposée ! Je lui lécha le front puis je m'allongea. Je suis fatiguée. Attendre des petits est très fatigant, de plus tu as faim tout le temps car tes petits mangent toutes nourriture présente dans ton corps. J'ai déjà maigris à cause de Petite Fleur, et maintenant c'est reparti. Je sais au fond de moi qu'ils sont deux. Il reste 2 lunes avant leurs naissances, c'est le temps de gestation pour une chatte.
Je me relève et je pars vers la pouponnière, prête pour ce séjour interminable.

FIN DU RP